Indésirables

Le Mans, Quartier horizon, 2020

Dans le cadre du festival Plein Champs Off, la municipalité du Mans m’a sollicité afin de réaliser des peintures murales dans le nouveau quartier “Horizon”, occupant l’ancienne friche du site militaire (GIAT). Depuis 2018, une partie du chantier de la ZAC de la cartoucherie est à l’arrêt suite à la découverte de la présence d’une petite plante nommée Hélianthème Faux alysson.

Dans ce monde si brutal il est fascinant qu’une petite plante insignifiante puisse parfois mettre à l’arrêt tout un programme immobilier. Cela m’a donné envie de travailler sur les plantes dites indésirables en m’inspirant librement de planches de botaniques. Et de faire un parallèle avec le graffiti, qui lui aussi, indésirable dans l’espace urbain, prends sa place là le vide s’installe.

Photographie ©Alain Amet

Photographie ©Alain Amet

As part of the Plein Champs Off festival, the city of Le Mans commissioned me to create mural paintings in the new “Horizon” district, which occupies the former wasteland of the military site (GIAT). Since 2018, part of the construction site of the ZAC de la Cartoucherie has been at a standstill following the discovery of the presence of a small plant named Hélianthème Faux alysson.

I found it fascinating in this world so brutal that a little insignificant plant can sometimes stop an entire property development. This has made me decide to work on the so-called undesirable plants, freely inspired by botanical plates. And to establish a parallel with graffiti, which is also undesirable in the urban space, where the void takes place.

Across rule

Acrylic, spray paint artwork on a 2000M² concrete wall for the new Marseille motorway.
Comissioned by Jean faucheur for Planete émergence association and L2 rocade.

Acrylique et spray sur un mur de 2000M2 en béton pour la Rocade L2 de Marseille.

Commissionné par Jean Faucheur et Planète émergence pour la rocade L2

Concrete Catédrale

En 2018, La fondation colas m’a invité à peindre sur la centrale à béton du groupe Servant à Beziers. C’était un défis d’habiller ce site industriel. J’ai imaginé une composition qui transforme cette centrale en une sorte de cathédrale industrielle. Les couleurs s’inspirent directement de l’environnement de la centrale en reprenant les couleurs de l’entreprise, les formes utilisées peuvent faire penser à un vitrail. L’analogie entre le sacré et et l’industriel est bien sur une illusion optique, du moins il me semble.

In 2018, the Colas Foundation invited me to paint a concrete industrial site in Béziers, in the south of France. It was a special task for me to turn an industrial building into an art sculpture. I decided to use my method of deconstruction and use different shapes and colors to wrap the building. The final result remind me of the stainless glass of a cathedral. I was pleased with the analogy with a religious building and an industrial site.

KRAVN MANOJN

Here is a wall we did with my partner BIMS in 2019. We tryed to talk about communication and made a analogy with language and graffiti. As people don’t understand the sign language, then can feel something when they see it. We called it “Kravn Majojn”, you can translate it as “for hands” in Esperanto, an universal language. The four hands is ours, but it’s also the four hands we used in sign language in this painting to describe the four letters of our graffiti name’s. If people can’t read our graffiti name, they can feel a sensation about how it is written, and that’s the point of this writing paint

Kravn Manoj est un mur que nous avons peint en 2019 avec mon partenaire BIMS. Nous avons essayé de parler de communication avec le public en utilisant une analogie entre le graffiti et le langage des signes. Car même lorsque l’on ne décode pas le langage des signes, on est tout de même capable de ressentir et de le regarder avec intérêt. “Krav Manojn” signifie quatre mains en Esperanto, un langage universel. Ces quatre mains sont les nôtres, ce sont aussi ici les quatre lettres qui représentent nos noms d’artiste. Si le public ne peut pas lire nos noms, ils peuvent tout de même ressentir la façon dont nous l’écrivons, c’est le point de vue de cette peinture écrite.

Bims